Dans une toile d’un vert sombre et mystérieux, un jeune homme se tient au centre, seul personnage éclairé d’une lumière crue. Son regard vitreux semble fixer un horizon lointain et fait face au spectateur. Le spectateur est ainsi témoin de la scène comme l’artiste l’est lors des soirées. Alors que le jeune homme s’apprête à inhaler du poppers, une expression de vide et de décadence éclaire son visage.
Autour de lui, dans l’ombre verdâtre de la fête, se dissolvent et se fondent d’autres figures, comme si chacune était absorbée dans sa propre addiction. Cannabis, ecstasy, cocaïne et alcool se mêlent et semblent étouffer l’atmosphère de la fête.
Dans cette scène de soirée et de décadence, chaque personnage est enveloppé par les tourments de son propre plaisir addictif, cherchant à échapper à la réalité et à s’oublier dans les méandres de l’extase. Mais au milieu de cette orgie de substance stimulante et d’excès, le jeune homme au centre reste impassible comme une incarnation de la quête désespérée de la liberté et de l’oubli.
Car derrière chaque geste de consommation et les frissons de plaisir que ces produits provoquent, se cache la lutte intérieure de ces âmes perdues, cherchant à combler un vide existentiel avec des sensations éphémères et des illusions de bonheur. Dans cette toile sombre et troublante, la fête devient le théâtre de la désillusion, où les masques de l’ivresse dissimulent les tourments de l’âme humaine en quête de sens et d’identité.
Acrylique sur toile, 2023
